Le guide pour bien utiliser le vermifuge Drontal pour chat
Vous songez à vermifuger votre chat, et pensez lui administrer du Drontal pour chat ? Comme pour tout traitement médicamenteux, il est toujours préférable d’être bien renseigné avant de vermifuger son animal.
Cet article va vous dévoiler tout ce qu’il faut savoir sur le Drontal pour chat : efficacité, posologie, contre-indications, effets indésirables… En fin d’article, vous découvrirez également le rôle que joue l’alimentation dans la prévention de la prolifération des vers chez le chat.
Quand utiliser le vermifuge pour chat Drontal ?
Tout d’abord, il s’agit de savoir si votre chat a bien besoin du vermifuge Drontal.
Votre chat est sans doute infesté de vers intestinaux si vous remarquez chez lui…
- Des selles molles ou mal formées, et ce depuis plusieurs jours
- La présence de vers dans ses selles, parfois
Dans ce cas-ci, votre chat a bien besoin d’être vermifugé avec un antiparasitaire. En ce sens, le Drontal Duo peut être intéressant contre les parasites intestinaux.
Ce vermifuge pour chat peut s’utiliser aussi bien en traitement curatif (si votre chat présente bien des vers) qu’en traitement préventif régulier. Cependant, vous allez découvrir que ce vermifuge n’est pas efficace contre tous les parasites intestinaux du chat.
Les conseils pour un traitement préventif au Drontal
Votre vétérinaire vous aura peut-être recommandé de donner à votre chat un traitement préventif régulier contre les vers. C’est en effet une pratique nécessaire, mais qui demande à connaître certains points.
Tout d’abord, il faut savoir que la fréquence de vermifugation de votre chat dépend éminemment de la qualité de l’alimentation que vous lui prodiguez. Vous découvrirez à la fin de l’article pourquoi les chats nourris avec des aliments adaptés à ses besoins originels n’auront besoin d’être vermifugés que deux fois par an, contre quatre fois par an pour un chat nourri avec une alimentation inadaptée.
Sachez également que, lorsque vous donnez un vermifuge en traitement préventif à votre compagnon, il vous faut alterner entre différents vermifuges. En effet, aucun des vermifuges n’est capable de couvrir l’ensemble du spectre parasitaire. Qui plus est, donné trop fréquemment, le même vermifuge peut créer une résistance de votre chat à ses substances actives, le rendant inefficace sur lui.
Contre quels types de vers le Drontal pour chat est-il efficace ?
Le vermifuge pour chien Drontal ne couvre pas, au même titre que les autres traitements vermifuges, l’ensemble des parasites intestinaux qu’un chat peut développer dans sa vie.
Le RCP officiel du médicament1 explique qu’il n’est efficace que sur les parasites sensibles à ses substances actives, soit au Pyrantel et au Praziquantel. Il précise que les espèces de parasites sensibles au Drontal pour chat sont…
- Les nématodes gastro-intestinaux adultes Toxocara cati et Ancylostoma tubaeforme
- Les cestodes gastro-intestinaux Echinococcus multilocularis, Dipylidium caninum, Hydatigera (Taenia) taeniaeformis, Mesocestoides spp et Joyeuxiella pasqualei
Attention ! Le Drontal n’est pas efficace contre la Giardiose et la Coccidiose du chat
Ces deux maladies, provoquées par des parasites intestinaux, ne peuvent être soignées via le vermifuge Drontal pour chat. Elles sont pourtant très fréquentes chez nos animaux de compagnie, chiens et chats, et aisément détectables :
- Dans le cas de la Giardiose, le chat présente des selles ternes, verdâtres, et très molles. Le traitement approprié sera, en première intention, le vermifuge Panacur, qui fonctionne sur 60 % des chats atteints de Giardiose. Si ce vermifuge ne fonctionne pas, il s’agit alors d’administrer du Flagyl (ou Metrobactin) au chat, sous haute surveillance vétérinaire. Consultez notre guide sur la Giardiose du chat pour en savoir plus.
- Dans le cas de la Coccidiose, le chat a des selles liquides, et de couleur jaunâtre. Dans ce cas précis, seul un antibiotique de la famille des Sulfamides / Triméthoprimes2, comme le Bactrim3 ou le Sultrian4, sera efficace. Consultez notre guide sur la Coccidiose du chat pour en savoir plus.
Quels sont les contre-indications et effets secondaires du Drontal Duo chat ?
Aucun médicament n’est anodin, et le Drontal pour chat ne fait pas exception à la règle.
Il est contre-indiqué de donner du Drontal aux femelles en période de gestation.
Côté effets indésirables, la notice explique que le chat peut subir…
- Des troubles légers d’ordre digestif, comme de l’hypersalivation ou des vomissements
- Des troubles légers d’ordre neurologique, dans des cas rares, comme l’ataxie
Ces effets secondaires sont transitoires, c’est-à-dire qu’ils s’arrêtent en général dès la fin du traitement vermifuge.
Comment administrer le Drontal à mon chat ?
Le Drontal Chat se présente sous forme de comprimés, qu’il vous faut lui administrer en fonction de son poids. Il est recommandé de donner un comprimé pour 4 kg de poids corporel du chat, en une seule prise. Par exemple, un chaton de 1 à 2 kg devra prendre ½ comprimé.
Vous pouvez directement faire avaler le comprimé dans la gueule de votre chat, ou bien le mélanger à sa nourriture. Veillez à bien vous laver les mains une fois que vous avez donné le Drontal à votre chat.
Pour être sûr de la posologie à lui donner, et du nombre de prises nécessaires (en cas de traitement curatif, et notamment en présence de larves dans son tube digestif), nous vous recommandons de consulter votre vétérinaire.
Comment prévenir le chat d’une future infestation par les vers ?
La question est importante, tant vous, propriétaire aimant, avez un rôle important à jouer dans la prévention des vers chez votre compagnon. En effet, il est important de savoir que, pour proliférer dans le système digestif du chat, les vers ont besoin d’y trouver un terrain favorable. Si votre chat a un système immunitaire fort, les parasites internes ne peuvent s’y développer massivement.
Or, lorsqu’un chat est nourri avec une alimentation inadaptée à ses Besoins Biologiques et Naturels, ou de qualité médiocre, il voit son système immunitaire s’affaiblir. C’est ainsi qu’il devient plus apte à se faire envahir par les vers intestinaux !
Qu’entend-on par “alimentation inadaptée à ses besoins originels” ?
Pour répondre à cette question cruciale, il est important que vous soyez sûr que votre chat est carnivore… et c’est bien le cas, malgré des millénaires passés aux côtes des humains !
En effet, l’intestin du chat est trois fois plus court que celui de l’homme, lisse et sans ostracion5. C’est cette structure intestinale qui atteste de son carnivorisme, et lui rend la digestion des légumes laborieuse (voire dangereuse, comme vous allez le découvrir par la suite).
Mais alors, comment s’assurer de prodiguer à votre animal de compagnie une nourriture qui ne favorise pas le développement des vers ? C’est bien simple : il s’agit de toujours se référer à sa nature, et aux besoins alimentaires qu’elle lui dicte.
Ces besoins peuvent très aisément se résumer en 5 critères de qualité alimentaire que le contenu de sa gamelle doit respecter. Retenez que la nourriture de votre compagnon doit…
- Ne contenir aucun légume, tubercule, légumineuse ou fruit. En tant que carnivore, votre chat n’est pas fait pour en consommer. Lorsqu’il en mange, ces ingrédients provoquent sur son système digestif de fortes irritations chroniques, menant à des selles molles ou diarrhées, des vomissements de bile, des troubles hépatiques, des pancréatites aiguës, ou encore des dermatites. D’ailleurs, sachez-le : le Centre Antipoison Animal de l’École Nationale Vétérinaire classe la pomme de terre6, le raisin7, l’ail et l’oignon8 comme “toxiques” pour chiens et chats. Guettez toute trace de pommes de terre, de patates douces, de lentilles, de pois, de pois chiches, de petits pois, de tomates, de courgettes, ou d’autres ingrédients similaires dans sa gamelle… et supprimez-les dès maintenant de son alimentation !
- Ne contenir que des protéines et graisses animales de qualité, c’est-à-dire issues d’abattoirs agréés à la consommation humaine, et si possible provenant de pays aux législations fermes, comme la France. En effet, les protéines animales de qualité discutable provoquent sur le chat les mêmes irritations intestinales chroniques, provoquant les mêmes soucis de santé. Il vous faut notamment éviter les sous-produits animaux910, qui ne sont en fait que les déchets de l’industrie agroalimentaire humaine, où se mêlent têtes, carcasses, cuirs, cous, pattes, becs, plumes et autres bas morceaux d’animaux. La provenance de ces protéines a également son importance. Par exemple, dans les pays d’Amérique du Nord, il est très fréquent (et légal !) d’intégrer aux pâtées ou croquettes pour chat des viandes avariées recyclées à la Javel11. Y sont également souvent produits des aliments se disant à base de “viande fraîche”, mais qui ne contiennent en fait que des viandes reconstituées à partir de farines animales (dont on connaît rarement l’origine), de graisses, de minéraux, et de surtout beaucoup d’eau. Soyez donc vigilant, pour la santé de votre compagnon !
- Avoir un taux maximum de glucides de 33 % (soit ⅓ de la composition de l’aliment). Contrairement à ce qui se dit souvent dans le monde des lanceurs d’alertes aux croquettes toxiques, les glucides issus de céréales (comme le maïs ou le riz) sont bien digestibles à 99 % par les chats et les chiens1213. Cependant, lorsqu’ils sont consommés en trop grande quantité, les glucides perdent leur effet neutre sur la santé de l’animal, et peuvent entraîner des problèmes de surpoids, d’obésité, de diabète, ou encore d’infections urinaires chroniques14.
- Être cuite à basse température. Il faut le savoir : lorsqu’ils sont cuits à haute température, certains ingrédients libèrent dans l’aliment final des acrylamides15 (cancérigènes), et des Advanced Glycated End products16 (nocifs pour la santé rénale du chat). Pour éviter ce problème, et préserver l’intégrité nutritionnelle des bons ingrédients de l’aliment, choisissez-en un qui soit cuit à basse température.
- Être testée en laboratoire contre les mycotoxines, les métaux lourds et les OGM. Peut-être avez-vous entendu parler de la dangerosité de ces éléments sur la santé humaine et animale. Et pourtant, il continue à en avoir en trop grande quantité dans la PetFood disponible sur le marché ! Ainsi, deux études différentes1718 ont analysé des échantillons de nourriture pour chiens et pour chats, et ont trouvé que 24 % de ces aliments contenaient des concentrations totales en Arsenic (un métal lourd toxique) qui dépassaient la limite imposée par l’Union européenne. Pour éviter d’exposer votre compagnon à ces éléments, fiez-vous uniquement aux fabricants qui vous dévoilent les résultats de tests menés en laboratoire. C’est là le signe d’un engagement réel pour la santé animale, et d’une réelle transparence envers les consommateurs.
Avec une telle alimentation, adaptée et de réelle qualité, vous pourrez significativement réduire l’utilisation des vermifuges sur votre chat. Mais ce n’est pas tout : vous vous assurerez qu’il a exactement ce dont il a besoin pour conserver la santé tout au long de sa vie !
CROQ’ la Vie : les croquettes basées sur les besoins réels de votre compagnon
Depuis 15 ans que nous commercialisons nos croquettes pour chien, et plus récemment pour chat, notre préoccupation première a toujours été de respecter les plus stricts critères de qualité alimentaire. Notre crédo ? La Santé par l’Alimentation©, qui passe par un aliment réellement adapté aux Besoins Biologiques et Naturels de nos animaux.
C’est pourquoi vous ne trouverez dans les croquettes pour chat CROQ’ la Vie que ce dont votre compagnon a réellement besoin, dans une qualité inégalée :
- Aucun légume, tubercules, légumineuse ou fruit
- 70 % d’ingrédients d’origine animale, provenant uniquement d’abattoirs agréés à la consommation humaine
- 21% de glucides seulement
- Une cuisson à basse température, et un enrobage à froid aux graisses de canard gourmandes
- Des tests menés en laboratoire, et les résultats qui vont avec, que vous pouvez consulter ici
Les chats nourris avec CROQ’ la Vie retrouvent une bonne santé intestinale, tout en gourmandise !
Une question sur la vermifugation de votre compagnon, ou sur son alimentation ? Nous sommes toujours ravis de pouvoir partager avec vous notre expérience, issue d’années passées sur le terrain avec des animaux. Contactez-nous donc, dans les commentaires ci-dessous, ou par email directement !
retrouver tous les commentaires de cet articleRéférences
- RCP Officiel du vermifuge Drontal Chat Duo : http://www.ircp.anmv.anses.fr/rcp.aspx?NomMedicament=DRONTAL+CHAT+DUO[↑]
- Amel Letaief Omezzine – CHU Farhat Hached Sousse : Les anti-coccidies, Les anti-microsporidies – 2010[↑]
- RCP Antibiotique Bactrim – anti-coccidien[↑]
- RCP Antibiotique Sultrian – anti-coccidien[↑]
- Mammalogy – Adaptation, Diversity, Ecology, de A.George Feldhamer Lee C. Drickamer Stephen H. Vessey Joseph F. Merritt Carey Krajewski – edition Johns Hopkins University Press (4ème édition) – 27 mars 2015[↑]
- Toxicité digestive et nerveuse de la Pomme de terre – Centre antipoison Animal de l’Ecole Nationale Vétérinaire : https://www.centre-antipoison-animal.com/pomme-terre.html[↑]
- Le raisin : enregistré au Centre Antipoison Animal, Chapitre “plantes toxiques” : https://www.centre-antipoison-animal.com/raisin.html[↑]
- L’ail et l’oignon : enregistrés au Centre Antipoison Animal, Chapitre “plantes toxiques” : https://www.centre-antipoison-animal.com/oignon.html[↑]
- SIFCO (Syndicat des Industries Françaises des Coproduits Animaux) – Valorisation des sous-produits ou co-produits animaux : https://www.sifco.fr/valorisation#coproduits[↑]
- RÈGLEMENT (CE) No 1069/2009 DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL – du 21 octobre 2009 – établissant des règles sanitaires applicables aux sous-produits animaux et produits dérivés non destinés à la consommation humaine et abrogeant le règlement (CE) no 1774/2002 (règlement relatif aux sous-produits animaux) : https://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2009:300:0001:0033:FR:PDF[↑]
- Viandes avariées recyclées aux Etats Unis et en Europe : https://www.amisdelaterre.org/communique-presse/tafta-ttip-la-viande-a-la-javel-s-approche-de-nos-assiettes/[↑]
- Carciofi, A. C., Takakura, F. S., De‐Oliveira, L. D., Teshima, E., Jeremias, J. T., Brunetto, M. A., & Prada, F. (2008). Effects of six carbohydrate sources on dog diet digestibility and post‐prandial glucose and insulin response. Journal of Animal Physiology and Animal Nutrition, 92(3), 326-336. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18477314[↑]
- De-Oliveira, L. D., Carciofi, A. C., Oliveira, M. C. C., Vasconcellos, R. S., Bazolli, R. S., Pereira, G. T., & Prada, F. (2008). Effects of six carbohydrate sources on diet digestibility and postprandial glucose and insulin responses in cats. Journal of Animal Science, 86(9), 2237-2246. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18469063[↑]
- Faculté de Médecine Vétérinaire de Montréal – Service diagnostic – Urology : https://www.medvet.umontreal.ca/servicediagnostic/materiel_pedagogique/urologie/uro_chimie.html[↑]
- FRC (Fédéraction Romande des Consommateurs) - Croquettes pour chat : la gamelle qui rend malade : https://www.frc.ch/croquettes-pour-chat-la-gamelle-qui-rend-malade/[↑]
- Bohlender JM (Klinik für Innere Medizin III, Universitätsklinik Jena, Erlanger Allee 101, Jena, Germany), Franke S, Stein G, Wolf G : Advanced glycation end products and the kidney - Am J Physiol Renal Physiol. 2005 Oct;289(4):F645-59 : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16159899[↑]
- Squadrone S , Brizio P , Simone G , Benedetto A , Monaco G , Abete MC – “Presence of arsenic in pet food : a real hazard ?” (Présence d’arsenic dans les aliments pour animaux de compagnie : un danger réel ?) – Vet Ital. 29 décembre 2017; 53 (4) : 303-307. doi : 10.12834 / VetIt.530.2538.2. : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29307124 (Version entière au format PDF : http://www.izs.it/vet_italiana/2017/53_4/VetIt_530_2538_2.pdf[↑]
- M. Davies , R. Alborough , L. Jones , C. Davis , C. Williams , et DS Gardner, (2017) : Mineral analysis of complete dog and cat foods in the UK and compliance with European guidelines “Analyse minérale d’aliments complets pour chiens et chats au Royaume-Uni et conformité aux directives européennes.” : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5719410/#CR5[↑]