Quel est le traitement du prurit cervico-facial chez le chat ?
Votre chat se gratte-t-il frénétiquement, parfois jusqu’au sang ? Présente-t-il des lésions importantes sur sa tête, ses oreilles ou son museau ? Sa peau est-elle rouge, épaisse, avec des taches foncées ?
Il peut bien s’agir du prurit cervico-facial.
Si vous lisez cet article, vous êtes sans doute à la recherche d’un traitement pour soigner le prurit cervico-facial chez votre chat. Quels médicaments donner à votre chat ? Quelles alternatives naturelles ? Sont-elles efficaces ?
Traitement du prurit cervico-facial du chat
Traditionnellement, lorsqu’un chat présente des symptômes du prurit cervico-facial, un traitement médicamenteux est presque automatiquement proposé pour le soulager. Ainsi, les corticoïdes, les antihistaminiques et les antibiotiques sont le plus souvent prescrits.
Toutefois, la bonne pratique médicale voudrait qu’une véritable cause soit déterminée avec précision avant d’administrer un médicament à votre chat. En effet, sans une détermination précise de la véritable cause du prurit, c’est un véritable cercle vicieux qui attend l’animal et le maître. Certains médicaments, comme les corticoïdes, calment temporairement les symptômes. Mais une fois arrêtés, les symptômes reviennent de plus belle… Il faudra donc reprendre les médicaments avec des doses toujours plus fortes.
Gardez à l’esprit que donner un médicament à votre chat n’est jamais anodin. Certains traitements ont des effets indésirables non négligeables et peuvent provoquer des troubles graves, comme le diabète, les troubles thyroïdiens ou encore les troubles hépatiques, etc. Lisez bien les notices et n’hésitez surtout pas à nous poser toutes vos questions.
Sachez que plus de 90% des soucis dermatologiques du chat sont directement ou indirectement liés à la qualité de l’alimentation… Dans ce cas, pourquoi devrait-on prescrire automatiquement des médicaments ? En effet, pour déterminer la cause exacte du prurit cervico-facial, le vétérinaire doit effectuer un grattage de la peau avec une analyse microscopique1 (mise en culture en cas de résultats négatifs). Il peut alors s’assurer s’il s’agit ou non d’une surinfection de la peau (bactéries, champignons, levures).
Les points importants
- Les corticoïdes, les antibiotiques et les antihistaminiques sont systématiquement prescrits à tort.
- L’alimentation joue un rôle déterminant dans le traitement et la prévention du prurit.
- Un produit naturel ou à base de plantes n'est pas sans danger pour la santé de votre chat.
Alternatives pour traiter le prurit cervico-facial
Compte tenu des effets secondaires des médicaments et leur efficacité toute relative, de plus en plus de maîtres sont à la recherche des alternatives naturelles pour traiter le prurit cervico-facial de leur chat.
En effet, vous pouvez trouver de nombreux produits en vente libre (en pharmacie, sur Internet) pour soulager les symptômes. Le plus souvent, il s’agit des préparations à base de plantes, de l’homéopathie ou des huiles essentielles, sous forme de compléments alimentaires, des baumes ou lotions d’application externe.
Attention, toutefois. Ce n’est pas parce qu’il s’agit d’un produit naturel (ou à la base de plantes) qu’il est sans danger pour la santé de votre chat ! D’ailleurs, l’utilisation de certains de ces produits peut être risquée. Il s’agit en particulier des huiles essentielles. Une étude a ainsi démontré de nombreux effets secondaires des huiles essentielles qui peuvent provoquer des risques graves2 pour la santé du chat, comme des allergies, des troubles hépatiques, des troubles du système nerveux3 4, une perte de l’odorat5, la dépression et des faiblesses et des trémulations (tremblements) musculaires.
Sachez également qu’à ce jour, aucune étude ne prouve l’efficacité de ces traitements naturels. Restez donc extrêmement prudent avant d’administrer un traitement à votre chat, même si ce traitement est “naturel”. Avant de l’utiliser, demandez un avis d’un professionnel de santé.
À noter !
Le prurit cervico-facial peut provoquer des lésions de peau très impressionnantes, dues à un grattage excessif. Si c’est le cas de votre chat, nous conseillons d'ajouter de la viande crue à la ration journalière de votre animal pendant 3 à 6 semaines minimum. Elle est une excellente source de protéines animales et elle aidera la régénération de la peau de votre chat. Toutefois, privilégiez la viande issue de volaille ou de petit gibier, destinée à la consommation humaine et évitez la viande de bœuf.
Le meilleur traitement et moyen de prévention
Maintenant vous le savez : une écrasante majorité de problèmes dermatologiques chez le chat, y compris le prurit cervico-facial, est provoquée par une alimentation inadaptée et/ou de qualité discutable.
Doit-on s’en étonner ? L’alimentation de nos animaux de compagnie n’a jamais été aussi industrialisée. Depuis quelques années, elle intègre de plus en plus d’ingrédients de qualité discutable ou de provenance douteuse. De plus, on y ajoute les ingrédients comme les sous-produits animaux, les tubercules (pommes de terre, patates douces) et les légumineuses (pois, pois chiches, lentilles) qui sont extrêmement irritants pour l’intestin du chat (et donc sa peau !).
COMMENT FAIRE LE BON CHOIX POUR VOTRE CHAT ?
Il existe des critères simples (et de bon sens !) pour venir à bout des problèmes de démangeaison et de prurit cervico-facial chez votre chat. De nombreux maîtres ont pu venir à bout des problèmes dermatologiques de leur chat.
Comment y sont-ils parvenus ? En quoi les croquettes CROQ’ la Vie ont-elles su faire la différence ? Comment faire le bon choix pour votre animal ?
VOUS AVEZ BESOIN D’AIDE ?
Contactez-nous via les commentaires ci-dessous ou directement par email. Nous serons ravis de partager avec vous notre expérience.
retrouver tous les commentaires de cet articleRéférences
- CARLOTTI D.N. et PIN D. : Diagnostic Dermatologique - Approche Clinique et Examens Immédiats, 99 pages, Masson-PMCAC, Paris, 2002. https://www.psychaanalyse.com/pdf/DIAGNOSTIC%20CLINIQUE%20DES%20DEERMITES%20ALLERGIQUES%20DU%20CHIEN%20ARTICLE%202004%20(8%20Pages%20-%202,1%20Mo).pdf[↑]
- COUDERC, Véronique Lucette, Thèse des huiles essentielles, 2001, Université Paul Sabatier, https://core.ac.uk/download/pdf/12039243.pdf[↑]
- BAUDOUX, D. et DEBAUCHE, P., Guide pratique d'Aromathérapie chez l'animal de compagnie. Bruxelles, page 174 https://hal.univ-lorraine.fr/hal-01738912/document[↑]
- MAY, P., Guide Pratique de Phyto-Aromathérapie pour les animaux de compagnie, page 256 https://hal.univ-lorraine.fr/hal-01738912/document[↑]
- KAINER, R.A et MCCRACKEN, T.O. Atlas d'anatomie du chien, du chat et des NAC, page 136 https://hal.univ-lorraine.fr/hal-01738912/document[↑]