Vermifuges pour chat naturels : sont-ils vraiment efficaces ?

Votre chat est infesté de vers, et vous vous demandez s’il n’existe pas une alternative aux vermifuges pour chat sous forme de comprimé, de pipette ou de spray ? Vous êtes tombé au bon endroit !

Cet article vous dévoile la vérité sur la plupart des vermifuges pour chat naturels que l’on peut vous conseiller, leur efficacité, et leurs potentiels effets nocifs. Vous y découvrirez également les bénéfices d’une bonne hygiène intestinale pour lutter contre les affections parasitaires, et le rôle que l’alimentation a à jouer dedans.

L’ail : pourquoi éviter ce vermifuge pour chat naturel ?

Le premier vermifuge pour chat naturel dont on entend souvent parler est bien sûr l’ail. Il semblerait que l’ail soit un bon vermifuge pour l’homme… cependant, cela n’est pas pour autant qu’il s’avère efficace pour nos animaux de compagnie !

Il est important que vous sachiez que, malgré le fait qu’il s’agisse bien d’un ingrédient naturel, l’ail s’avère être toxique pour les chats comme pour les chiens. En effet, lorsqu’il est consommé à haute dose, l’ail provoque une diminution des globules rouges, ce qui supprime l’apport en oxygène dans le sang¹. D’ailleurs, on ne s’étonne pas que l’ail fasse partie des tubercules classés comme “toxiques” par le Centre Antipoison Animal de l’École Nationale Vétérinaire² !

Aucune étude n’ayant été faite sur l’effet de l’ail à faible dose chez les chats, il vaut mieux donc faire preuve de vigilance, et ne pas en donner comme vermifuge pour chat naturel à votre compagnon.

La courgette : un vermifuge naturel pour chat dangereux

Peut-être avez-vous entendu parler de la courgette comme vermifuge naturel pour chat ? On le considère en effet comme un remède de grand-mère contre les vers. Cependant, là encore, la vigilance est de rigueur.

En effet, votre chat étant un carnivore par nature³, son système digestif n’est pas fait pour digérer légumes, tubercules, légumineuses ou fruits. Lorsqu’il consomme ce type d’ingrédients, s’en suivent des irritations chroniques de son système digestif, menant elles-mêmes à des soucis de santé plus ou moins graves : selles molles et diarrhées, vomissements de bile, pancréatites aiguës, troubles hépatiques, ou encore dermatites.

En ce qui concerne la courgette en particulier, on remarque que les chats ayant été vermifugés par cette méthode connaissent en moins d’une semaine une gastrite chronique, accompagnée de vomissements bilieux. C’est pourquoi il est déconseillé d’utiliser la courgette comme vermifuge pour chat naturel… et plus globalement, de donner des légumes à manger à son chat.

La Terre de Diatomée : le meilleur vermifuge naturel pour chat

Connaissez-vous la Terre de Diatomée ? Elle est de plus en plus citée comme une bonne alternative aux vermifuges médicamenteux pour chat, et s’avère être une bonne solution antiparasitaire, et notamment contre les parasites internes que sont les vers. La Terre de Diatomée est en fait du dioxyde de silicium, une poudre blanche que vous pouvez administrer à votre chat en la mélangeant dans de l’eau, du lait, ou du yaourt. 

En effet, la Terre de Diatomée est le seul vermifuge naturel pour chat qui ne présente aucun effet secondaire, et aucune contre-indication. Elle est particulièrement recommandée comme traitement antiparasitaire non urgent, ou encore comme traitement préventif contre les vers du chat. 

Cependant, sachez-le : l’efficacité de ce vermifuge naturel n’est pas prouvée sur tous les parasites de la famille des vers plats et des vers ronds. On sait notamment qu’elle n’a aucun effet contre la Giardiose et la Coccidiose du chat.

L’alimentation : un essentiel pour prévenir la prolifération de vers chez le chat

Savez-vous d’où provient la prolifération de parasites intestinaux comme les vers chez le chat ? Il est important que vous en connaissiez l’origine, pour en prévenir la réapparition, une fois le traitement vermifuge adapté donné à votre compagnon.

En effet, tous les chats ne subissent pas d’infestations de vers ; et cela s’explique par la manière dont leur système immunitaire est constitué. Un chat ayant un système immunitaire faible ne pourra lutter contre la prolifération des vers dans son système digestif, tandis qu’un chat à l’immunité forte saura les combattre naturellement.

Or, ce qui fait la différence, dans le système immunitaire de votre matou, c’est la manière dont il est alimenté. Lorsqu’un chat consomme une alimentation inadaptée à ses besoins originels, ou de piètre qualité, il subira des irritations digestives chroniques, qui affaibliront son système immunitaire, et le rendront plus sensible aux vers intestinaux.

Alors quelle nourriture devez-vous choisir à votre chat pour qu’il évite la récidive des vers ? C’est simple : il vous suffit de vous concentrer sur les 5 critères de qualité alimentaire suivants, basés sur les Besoins Biologiques et Naturels de nos félins domestiques, et qui préserveront sa santé.

1. Une alimentation sans légume, tubercule, fruit ou légumineuse. Vous l’avez lu précédemment : ces ingrédients sont inadaptés par nature aux chats, et provoquent des irritations digestives chroniques chez eux. Au-delà de l’ail, l’oignon⁹, la pomme de terre¹⁰ et le raisin¹¹ sont également classés comme toxiques par le Centre Antipoison Animal de l’École Nationale Vétérinaire. Ainsi, qu’il s’agisse de pommes de terre, de patates douces, de lentilles, de pois, de pois chiches, de petits pois, de tomates, de courgettes, ou d’autres ingrédients similaires, supprimez-les de la gamelle de votre matou !
2. Une nourriture à base de bonnes protéines et graisses animales. En effet, les protéines animales de qualité douteuse provoquent sur le système digestif du chat les mêmes effets que les légumes. Pour éviter ce type de souci, il vous faut éviter les protéines animales que sont les sous-produits animaux¹²¹³, qui mêlent tous les déchets de notre industrie agroalimentaire humaine : têtes, carcasses, cuirs, cous, pattes, becs, plumes… Évitez également toute nourriture à base de protéines animales provenant de pays aux législations laxistes ; c’est le cas des pays d’Amérique du Nord, où il est légal (et très fréquent) d’utiliser des viandes avariées recyclées à la Javel dans la nourriture animale¹⁴. Prenez soin de vérifier que les protéines animales dans la pâtée ou les croquettes que vous choisissez proviennent bien d’abattoirs agréés à la consommation humaine, et de pays aux législations fermes, comme la France.
3. Une alimentation au taux de glucides maximum de 33% (soit ⅓ de la composition de l’aliment). En effet, c’est seulement au-delà de ces 33% que les glucides perdent leur effet neutre sur la santé du chat, et peuvent engendrer des soucis d’obésité, de diabète, ou encore d’infections urinaires chroniques¹⁵.
4. Une nourriture cuite à basse température. Saviez-vous que, lorsqu’ils sont cuits à haute température, certains ingrédients libèrent dans l’aliment final des acrylamides¹⁶ (cancérigènes) et des Advanced Glycated End products¹⁷ (toxiques pour la santé rénale du chat) ? Choisir une pâtée ou une croquette cuite à basse température, c’est éviter cet écueil, mais aussi préserver l’intégrité nutritionnelle des bons ingrédients de base de l’aliment.
5. Une nourriture testée en laboratoire contre les métaux lourds, OGM et mycotoxines. Ces éléments ne cessent de faire les choux gras de la presse, qui pointe de plus en plus du doigt leur effet sur la santé humaine. Seulement, on oublie de dire qu’ils ont les mêmes effets nocifs sur la santé animale… et que la nourriture de nos chats et chiens en est trop souvent truffée ! Rien qu’en ce qui concerne les métaux lourds, deux études récentes¹⁸¹⁹ ont pu prouver que 24% des aliments analysés contenaient un taux d’Arsenic largement supérieur à la limite légale posée par l’Union européenne. Alors, comment éviter ce type d’aliment ? Tout simplement en faisant confiance aux fabricants qui ont pris la peine de faire tester leurs aliments en laboratoire, et d’en afficher clairement les résultats auprès des consommateurs. Il s’agit d’un gage d’engagement pour la santé animale, et de transparence, nécessaire pour gagner votre confiance.

Avec ce type de nourriture, vous direz adieu à l’infestation par des vers, et donc, à la nécessité de vermifuger votre chat ou chaton par des vermifuges naturels, des pipettes, du spray ou des comprimés !

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Références

1. Plantes Toxiques pour les chat (oignon et ail) selon le centre Anti-poison Animal de l’Ecole Nationale Vétérinaire (France) : https://www.centre-antipoison-animal.com/oignon.html[↑]
2. Plantes Toxiques pour les chats (oignon et ail) selon le centre Anti-poison Animal de l’Ecole Nationale Vétérinaire (France) : https://www.centre-antipoison-animal.com/oignon.html[↑]
3. Mammalogy – Adaptation, Diversity, Ecology, de A.George Feldhamer Lee C. Drickamer Stephen H. Vessey Joseph F. Merritt Carey Krajewski – edition Johns Hopkins University Press (4ème édition) – 27 mars 2015[↑]
4. Amel Letaief Omezzine – CHU Farhat Hached Sousse : Les anti-coccidies, Les anti-microsporidies – 2010[↑]
5. RCP Antibiotique Bactrim – anti-coccidien[↑]
6. RCP Antibiotique Sultrian – anti-coccidien[↑]
7. RCP Officiel du Vermifuge PANACUR pour chat[↑]
8. RCP Officiel METROBACTIN[↑]
9. L’ail et l’oignon : enregistrés au Centre Antipoison Animal, Chapitre “plantes toxiques” : https://www.centre-antipoison-animal.com/oignon.html[↑]
10. Toxicité digestive et nerveuse de la Pomme de terre – Centre antipoison Animal de l’Ecole Nationale Vétérinaire : https://www.centre-antipoison-animal.com/pomme-terre.html[↑]
11. Le raisin : enregistré au Centre Antipoison Animal, Chapitre “plantes toxiques” : https://www.centre-antipoison-animal.com/raisin.html[↑]
12. SIFCO (Syndicat des Industries Françaises des Coproduits Animaux) – Valorisation des sous-produits ou co-produits animaux : https://www.sifco.fr/valorisation#coproduits[↑]
13. RÈGLEMENT (CE) No 1069/2009 DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL – du 21 octobre 2009 – établissant des règles sanitaires applicables aux sous-produits animaux et produits dérivés non destinés à la consommation humaine et abrogeant le règlement (CE) no 1774/2002 (règlement relatif aux sous-produits animaux) : https://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2009:300:0001:0033:FR:PDF[↑]
14. Viandes avariées recyclées aux Etats Unis et en Europe : https://www.amisdelaterre.org/communique-presse/tafta-ttip-la-viande-a-la-javel-s-approche-de-nos-assiettes/[↑]
15. Faculté de Médecine Vétérinaire de Montréal – Service diagnostic – Urology : https://www.medvet.umontreal.ca/servicediagnostic/materiel_pedagogique/urologie/uro_chimie.html[↑]
16. FRC (Fédéraction Romande des Consommateurs) - Croquettes pour chat : la gamelle qui rend malade : https://www.frc.ch/croquettes-pour-chat-la-gamelle-qui-rend-malade/[↑]
17. Bohlender JM (Klinik für Innere Medizin III, Universitätsklinik Jena, Erlanger Allee 101, Jena, Germany), Franke S, Stein G, Wolf G : Advanced glycation end products and the kidney - Am J Physiol Renal Physiol. 2005 Oct;289(4):F645-59 : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16159899[↑]
18.  Squadrone S , Brizio P , Simone G , Benedetto A , Monaco G , Abete MC – “Presence of arsenic in pet food : a real hazard ?” (Présence d’arsenic dans les aliments pour animaux de compagnie : un danger réel ?) – Vet Ital. 29 décembre 2017; 53 (4) : 303-307. doi : 10.12834 / VetIt.530.2538.2. : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29307124 (Version entière au format PDF : http://www.izs.it/vet_italiana/2017/53_4/VetIt_530_2538_2.pdf[↑]
19. M. Davies , R. Alborough , L. Jones , C. Davis , C. Williams , et DS Gardner, (2017) : Mineral analysis of complete dog and cat foods in the UK and compliance with European guidelines “Analyse minérale d’aliments complets pour chiens et chats au Royaume-Uni et conformité aux directives européennes.” : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5719410/#CR5[↑]