Pouvez-vous donner du riz à votre chat sans risque pour sa santé ?
Donner du riz à votre chat : si vous lisez cet article, vous cherchez à vous renseigner sur l’adéquation de cet ingrédient au régime carnivore de votre félin. Et vous avez raison de vous poser la question.
Le riz est souvent conseillé comme une recette de grand-mère pour des soucis intestinaux, comme les diarrhées. Parfois, il fait aussi partie de la composition des croquettes ou de la ration ménagère.
Cependant, est-ce une bonne idée de donner du riz à votre chat ?
Dans cet article, vous trouverez toutes les réponses à vos questions.
Donner du riz à votre chat : une bonne idée ?
Rappelons tout d’abord que le chat est carnivore par nature. Malgré des millénaires de domestication, la nature profonde du chat n’a pas évolué, et il reste avant tout un carnivore. Ses intestins le prouvent : trois fois plus courts que ceux de l’homme, ils sont lisses et sans haustration1.
Hélas, si la nature profonde du chat n’a pas évolué, sa nourriture si, surtout depuis quelques décennies avec l'industrialisation de l’alimentation animale. Ainsi, on remarque de plus en plus la tendance d’intégrer dans la nourriture pour animaux les ingrédients habituellement consommés par l’homme, qui est omnivore.
Et le riz ? Non essentiel au régime carnivore du chat, le riz contient des glucides. Ration ménagère, croquettes sans gluten : on peut retrouver du riz dans le régime du chat sous différentes formes.
Si les glucides ne sont pas mauvais en soi pour la santé du chat, c’est leur taux qui pose problème. En effet, selon les études récentes, les glucides issus de céréales et notamment le riz, sont digestibles à 99 % par les chiens et les chats2 3.
En revanche, c’est bien la teneur en glucides à laquelle il faut faire attention dans les aliments pour chat. C’est au-delà de 33 % que les glucides perdent leur effet neutre sur la santé du matou, et peuvent provoquer obésité, diabète, ou encore infections urinaires chroniques4.
Pour résumer : si le riz n’est pas nocif en soi, il ne doit pas être la base de l’alimentation du chat et doit être donné en petite quantité.
Pouvez-vous donner du riz à votre chat en cas de diarrhée ?
Connu comme un remède de grand-mère pour stopper les diarrhées, le riz est souvent conseillé sur Internet comme solution pour arrêter la diarrhée chez le chat. Est-ce vraiment efficace et sans risque pour la santé de votre animal de compagnie ?
En effet, le riz peut stopper la diarrhée du chat… mais seulement momentanément ! Le riz agit comme une “colle intestinale”, en ralentissant le transit intestinal, et donc stoppe mécaniquement l’émission de selles molles. Toutefois, sachez que donner du riz ne règle absolument pas la cause de la diarrhée.
Donner du riz à votre chat en cas de diarrhée est même contre-productif : le riz empêche au chat d’éliminer les éléments qui irritent son système digestif en provoquant une constipation. Si vous arrêtez de lui donner du riz, la diarrhée reprend de plus belle.
Le riz n’est donc pas un véritable remède contre la diarrhée, mais masque seulement les symptômes, sans régler les causes.
Comment soigner efficacement la diarrhée du chat, sans lui donner du riz ?
Quelles sont donc les alternatives au riz si vous cherchez à soigner la diarrhée de votre chat ? Voici les alternatives médicamenteuses qui vous sont souvent proposées :
- Le Smecta : mais attention, car ce médicament n’est pas efficace chez le chat, et n’est donc pas recommandé
- Le Kaopectate, un plâtre intestinal à base de kaolin et de pectine qui permet d’arrêter momentanément les diarrhées sans aucun effet secondaire
- Le Prifinial (ou “Bromure de Prifinium”) est un antispasmodique utile si vous souhaitez éviter les risques de déshydratation liés à la diarrhée
Toutefois, gardez à l’esprit qu’il est important de connaître avant tout la cause précise de la diarrhée pour pouvoir la traiter efficacement.
Pourquoi votre chat a-t-il de la diarrhée ?
Pour connaître toutes les causes de la diarrhée du chat, consultez notre article “Mon chat a la diarrhée : de quoi cela peut-il venir ?”. Vous y trouverez tous les symptômes liés aux différentes origines de la diarrhée chez le chat détaillés, et pourrez ainsi identifier si le souci provient de son alimentation, de médicaments, de parasites intestinaux, ou d’autres soucis de santé.
Voici comment traiter la diarrhée du chat en 3 étapes simples :
Mettre votre chat à jeun
On l’oublie souvent, mais au lieu de donner des aliments comme le riz ou des médicaments à l’animal, le jeûne est le remède naturel le plus efficace contre la diarrhée du chat. Il permet de mettre au repos le système digestif du chat, de calmer l’inflammation et l’aider à éliminer les éléments (les toxines, les parasites…) qui sont à l’origine de sa diarrhée.
Le jeûne permettra à votre chat de récupérer ses forces, et à ses intestins et autres systèmes émonctoires de faire leur travail d’élimination. Le jeûne veut dire aucune nourriture durant 24h. Pensez cependant à laisser de l’eau fraîche à disposition de votre chat.
Trouver le traitement adapté
Cette étape est importante, surtout si votre chat est infesté par les parasites intestinaux.
- Si votre chat souffre d’une infestation par des vers, il s’agit de lui trouver un vermifuge adéquat, bien ciblé aux parasites dont il souffre. En effet, il n’existe pas de vermifuge “universel”, adapté à tous les parasites. Consultez notre dossier sur les vermifuges pour chat pour en savoir plus.
- Si votre chat souffre de Giardiose, vous le remarquerez par la nature de ses selles : molles, de couleur verdâtre, ternes, parfois avec la présence des glaires ou des traces de sang. Ces symptômes spécifiques indiquent probablement la présence des Giardias, ces parasites microscopiques invisibles à l'œil nu. Cependant, pour confirmer ce diagnostic et pour administrer le traitement adapté, votre vétérinaire devra effectuer un test spécifique. Si le diagnostic de la Giardiose est confirmé, votre chat devra commencer un traitement au vermifuge Panacur5, qui est efficace dans 60 % des cas de Giardiose. C’est seulement si le Panacur ne fonctionne pas que votre vétérinaire pourra prescrire à votre chat un antibiotique de type Flagyl (ou Métrobactin6). Attention, car ce dernier médicament n’est pas anodin, et devra être administré sous haute surveillance vétérinaire. Pour en savoir plus, consultez notre dossier sur la Giardiose du chat.
- Si votre chat souffre de Coccidiose, vous le saurez en observant les selles de votre chat : liquides, de couleur jaunâtre, crème ou orange. Attention, pour être sûr du diagnostic, votre vétérinaire devra pratiquer un test spécifique pour confirmer la présence de ces parasites. Si ce diagnostic est confirmé, votre vétérinaire prescrira à votre chat un antibiotique de la famille des Sulfamides / Triméthoprimes7, comme le Bactrim8 ou le Sultrian9. Pour en savoir plus, consultez notre dossier sur la Coccidiose du chat.
Donner à votre chat une alimentation adaptée
Vous le savez désormais : la nourriture que vous donnez à votre chat doit être adaptée à ses Besoins Biologiques et Naturels. Lorsque cette nourriture n’est pas adaptée à ses besoins, voire pire, de mauvaise qualité, elle déséquilibre sa flore intestinale, conduit à des irritations intestinales chroniques, puis des troubles digestifs, voire des problèmes de santé plus graves.
Le rôle de l’alimentation est absolument fondamental pour éviter un bon nombre de soucis de santé à votre chat.
Mais quels sont les besoins nutritionnels de votre chat ? Et que veut dire “une nourriture adaptée aux Besoins Biologiques et Naturels” de votre chat ?
C’est celle qui respecte ces 5 critères :
- Zéro légume, tubercule, légumineuse ou fruit. Non seulement ces ingrédients sont totalement inadaptés à la nature carnivore de votre chat, mais ils sont également responsables de diarrhées, de vomissements de bile, de pancréatites aiguës, de troubles hépatiques ou encore de dermatites. Assurez-vous qu’ils ne se retrouvent pas dans la gamelle de votre chat, y compris dans ses croquettes ou dans sa pâtée.
- Avec uniquement des protéines animales et des graisses de bonne qualité. Votre chat est carnivore ; pour autant, cela ne veut pas dire qu’il peut consommer n’importe quelles graisses ou n’importe quelles protéines. Car si elles sont de mauvaise qualité, elles ont les mêmes effets néfastes sur la santé de votre chat que les légumes. C’est le cas de certains sous-produits animaux10 11, comme les têtes, les carcasses, les becs, les plumes… Choisissez donc des protéines et des graisses provenant d’abattoirs agréés à la consommation humaine. De même, faites attention à leur provenance de ces protéines, et privilégiez des aliments à base de protéines provenant de pays aux législations fermes, comme la France.
- Avec un taux de glucides de 33 % maximum (soit 1⁄3 de la composition totale de l’aliment). Puisqu’on parle du riz, sachez que les glucides issus des céréales sont parfaitement digestibles par nos compagnons (99 % de taux de digestibilité chez les chiens et les chats, selon les études récentes. En revanche, c’est à leur taux qu’il faut faire attention, car au-delà de 33 %, ils perdent leur effet neutre sur la santé du chat, et peuvent provoquer de l’obésité, du diabète, ou encore des infections urinaires chroniques.
- Une croquette cuite à basse température. On n’en parle pas assez souvent, mais lorsque certains ingrédients, comme les protéines, sont cuits à haute température, ils libèrent des acrylamides12 (qui sont cancérigènes), ainsi que des Advanced Glycated End products13 (toxiques pour les reins du chat). Privilégiez donc des croquettes cuites à basse température pour préserver la qualité des ingrédients et éviter des problèmes de santé à votre chat.
- Une croquette testée en laboratoire contre les mycotoxines, les métaux lourds et les OGM. Vous avez sans doute entendu parler de la nocivité de ces éléments pour la santé des humains. Il en va de même pour nos animaux de compagnie ! Pourtant, encore trop souvent, on retrouve ces éléments nocifs dans la nourriture pour les animaux… Rien que pour les métaux lourds, deux études14 ont trouvé que 24 % des aliments analysés contenaient une concentration en Arsenic dépassant la limite légale posée par l’Union européenne. Choisissez donc les croquettes testées contre la présence des éléments, de manière transparente, et par un laboratoire indépendant.
Maintenant, vous avez toutes les clés pour choisir la meilleure nourriture pour votre chat et pour le garder en bonne santé tout au long de sa vie.
CROQ’ la Vie : les croquettes qui prennent vraiment soin de sa santé
Cela fait plus de 15 ans que nous avons mis au point des croquettes véritablement adaptées à la nature carnivore des chiens. Élaborées d’abord pour les chiens de notre élevage des Joyeuses Gambades, elles sont désormais disponibles pour chat.
Dans les croquettes pour chat CROQ’ la Vie, vous trouverez le strict essentiel, c’est-à-dire :
- Zéro légume, tubercule, légumineuse ou fruit
- 70 % d’ingrédients d’origine animale, provenant uniquement d’abattoirs agréés à la consommation humaine
- 21 % de glucides seulement
- Une cuisson basse température
- Des ingrédients français, pour une traçabilité optimale
- Des tests menés en laboratoires indépendants contre les OGM, mycotoxines et métaux lourds : consultez-en les résultats ici !
Alors, prêt à dire adieu à ses diarrhées, et le voir retrouver et conserver une pleine santé ?
Si vous avez des questions concernant l’alimentation de votre chat, envoyez-nous un message, via les commentaires ci-dessous, ou par email. Nous sommes toujours ravis de partager avec vous notre expérience en matière de santé animale !
retrouver tous les commentaires de cet articleRéférences
- Mammalogy – Adaptation, Diversity, Ecology, de A.George Feldhamer Lee C. Drickamer Stephen H. Vessey Joseph F. Merritt Carey Krajewski – edition Johns Hopkins University Press (4ème édition) – 27 mars 2015[↑]
- Carciofi, A. C., Takakura, F. S., De‐Oliveira, L. D., Teshima, E., Jeremias, J. T., Brunetto, M. A., & Prada, F. (2008). Effects of six carbohydrate sources on dog diet digestibility and post‐prandial glucose and insulin response. Journal of Animal Physiology and Animal Nutrition, 92(3), 326-336. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18477314[↑]
- De-Oliveira, L. D., Carciofi, A. C., Oliveira, M. C. C., Vasconcellos, R. S., Bazolli, R. S., Pereira, G. T., & Prada, F. (2008). Effects of six carbohydrate sources on diet digestibility and postprandial glucose and insulin responses in cats. Journal of Animal Science, 86(9), 2237-2246. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18469063[↑]
- Faculté de Médecine Vétérinaire de Montréal – Service diagnostic – Urology : https://www.medvet.umontreal.ca/servicediagnostic/materiel_pedagogique/urologie/uro_chimie.html[↑]
- RCP Officiel du Vermifuge PANACUR pour chat[↑]
- RCP Officiel METROBACTIN[↑]
- Amel Letaief Omezzine – CHU Farhat Hached Sousse : Les anti-coccidies, Les anti-microsporidies – 2010[↑]
- RCP Antibiotique Bactrim – anti-coccidien[↑]
- RCP Antibiotique Sultrian – anti-coccidien[↑]
- SIFCO (Syndicat des Industries Françaises des Coproduits Animaux) – Valorisation des sous-produits ou co-produits animaux : https://www.sifco.fr/valorisation#coproduits[↑]
- RÈGLEMENT (CE) No 1069/2009 DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL – du 21 octobre 2009 – établissant des règles sanitaires applicables aux sous-produits animaux et produits dérivés non destinés à la consommation humaine et abrogeant le règlement (CE) no 1774/2002 (règlement relatif aux sous-produits animaux) : https://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2009:300:0001:0033:FR:PDF[↑]
- FRC (Fédéraction Romande des Consommateurs) - Croquettes pour chat : la gamelle qui rend malade : https://www.frc.ch/croquettes-pour-chat-la-gamelle-qui-rend-malade/[↑]
- Bohlender JM (Klinik für Innere Medizin III, Universitätsklinik Jena, Erlanger Allee 101, Jena, Germany), Franke S, Stein G, Wolf G : Advanced glycation end products and the kidney - Am J Physiol Renal Physiol. 2005 Oct;289(4):F645-59 : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16159899[↑]
- Squadrone S , Brizio P , Simone G , Benedetto A , Monaco G , Abete MC – “Presence of arsenic in pet food : a real hazard ?” (Présence d’arsenic dans les aliments pour animaux de compagnie : un danger réel ?) – Vet Ital. 29 décembre 2017; 53 (4) : 303-307. doi : 10.12834 / VetIt.530.2538.2. : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29307124 (Version entière au format PDF : http://www.izs.it/vet_italiana/2017/53_4/VetIt_530_2538_2.pdf[↑]